La mise à fruits du clémentinier est le processus par lequel un clémentinier commence à produire des fruits. Habituellement, cela se produit quelques années après la plantation, lorsque l'arbre a atteint une certaine maturité. La mise à fruits peut être influencée par divers facteurs, notamment la santé de l'arbre, les conditions météorologiques et la disponibilité des nutriments dans le sol.
Pour encourager une bonne mise à fruits, il est important de fournir à l'arbre des soins appropriés, tels que l'arrosage régulier, la fertilisation et la taille.
Moyens préventifs pour améliorer la mise à fruits
Assurez-vous que les arbres reçoivent une nutrition équilibrée tout au long de l'année. Une fertilisation appropriée peut aider à soutenir la croissance des fruits et à réduire les effets de l'alternance.Une taille régulière peut aider à maintenir la santé et la productivité des arbres. En retirant les branches mortes, endommagées ou encombrées, vous favorisez une meilleure circulation de l'air et de la lumière, ce qui peut améliorer la qualité des fruits et réduire les maladies.
En premier lieu tous les chercheurs dans ce domaine insistent sur le phénomène de l'alternance des arbres fruitiers. Puis ils passent en revue les moyens préventifs et curatifs pour obtenir l'accrochage des fleurs et la mise à fruits.
Moyens curatifs pour favoriser la mise à fruits
Parmi les moyens curatifs, les chercheurs citent les résultats obtenus par l’association des producteurs des agrumes au Maroc concernant l'emploi de l'A3G dans différentes régions agrumicoles marocaines.
Voici le sommaire des résultats obtenus des études et des essais réalisés pour la mise à fruits du clémentinier (essais réalisés par l'association des producteurs d'agrumes en collaboration avec d'autres chercheurs dans le domaine) :
Voici le sommaire des résultats obtenus des études et des essais réalisés pour la mise à fruits du clémentinier (essais réalisés par l'association des producteurs d'agrumes en collaboration avec d'autres chercheurs dans le domaine) :
- Les applications de l'A3G ont marqué à toutes les époques, mais plus en fin de floraison.
- Toutes les doses d'A3G essayées ont augmenté significativement le rendement.
- L'augmentation du rendement n'affecte pas les qualités marchandes des fruits sauf en ce qui concerne les calibres.
- L'application de l'A3G provoque une augmentation des fruits de petit calibre et une diminution des fruits de gros calibre.
- L'excédent de rendement ne se traduit pas uniquement par une production de petits fruits, mais aussi par une augmentation des fruits de calibre moyen.
- L'application d'A3G sur les clémentiniers procure une plus-value intéressante.
- On n'a observé aucune différence significative entre les fruits des arbres traités avec l'A3G et ceux non traités, concernant les analyses organiques, la dégustation et la conservation.
- Le mélange de nitrate de potasse à 2% avec l'A3G ne diminue pas l'activité de cette hormone.
- Le nitrate de potasse joue son rôle d'augmenter le rendement, rendement qui a déjà été favorisé par l'action de l'A3G en particulier dans les vergers où se posent le problème de l'assimilation de la potasse par les clémentiniers.
- L'addition avec l'A3G d'un ou de plusieurs oligo-éléments aux concentrations recommandées pour les feuilles, n'affecte pas l'activité de l'A3G.
Comment limiter la baisse de la production
Le clémentinier, découvert par le frère CLEMENT en 1902, à l'orphelinat de Misserphin en ORANIE, avait donné toute satisfaction au début au point de vue production. Mais au fur et à mesure de son extension, son rendement a commencé à diminuer, sauf dans les régions littorales.Au sujet de cette baisse de fertilité, plusieurs hypothèses ont été émises. Entre temps, on a préconisé plusieurs remèdes pour obtenir une bonne production, à savoir :
- L'inter-pollinisation : la présence du mandarinier favorise la fructification du clémentinier.
- La pollinisation par les abeilles : la présence des abeilles favorise également la fructification.
- L'eau : l'abondance de l'eau au moment et avant floraison favorise la fructification.
- Le sol : le clémentinier fructifie mieux dans les terres légères que dans les terres lourdes.
- La fumure : un apport d'azote immédiatement assimilable avant la floraison a une influence favorable sur la fructification du clémentinier.
- Nouveau clone : la recherche d'un nouveau clone avec une bonne fructification conduit à des rendements élevés.
- Incision annulaire : elle augmente substantiellement la fructification et le rendement.
- La taille : cette opération régularise la production et évite l'alternance.
- Traitement avec certaines hormones qui peuvent limiter la chute des fruits.
Comprendre l'alternance
L'alternance est un phénomène courant chez de nombreuses variétés fruitières, y compris le clémentinier. Il se produit lorsque l'arbre produit une récolte abondante une année (année de production élevée), suivie d'une récolte plus faible l'année suivante (année de production réduite).Ce cycle peut se répéter au fil des saisons de croissance. L'alternance est souvent causée par une surcharge de l'arbre en fruits une année, ce qui épuise ses réserves et affecte sa capacité à produire des fruits l'année suivante.
Donc, l'alternance est un phénomène interne. Tout se passe comme si à la suite d'une récolte très abondante, l'arbre devenait incapable de produire l'année suivante.
Le Rapport C/N
L'origine de cette notion est née de l'étude des bourgeons. Dès 1915, on avait constaté que les bourgeons des arbres non fructifères, donc qui devaient se mettre à fruit l'année suivante, étaient plus riches en amidon et plus pauvres en azote que ceux des arbres fructifères. Par simplification, le rapport amidon/azote est devenu le rapport carbone/azote.Deux schémas étaient proposés :
- Fruit >> utilisation des glucides >> diminution de C/N >> état défavorable à la formation de bourgeons floraux.
- Fruit >> compétition vis à vis des feuilles >> surface foliaire réduite >> peu de bourgeons floraux.
Relations des feuilles et fruits
Chacun sait que les fruits sont nourris par les feuilles. Ainsi, en CALIFORNIE, il faut environ 45 feuilles pour une orange Navel et 50 pour une orange Valencia.
Sur agrumes, des études australiennes ont montré que c'était les feuilles accompagnant les fleurs qui jouaient le rôle essentiel dans la nouaison des fruits.
Sur agrumes, des études australiennes ont montré que c'était les feuilles accompagnant les fleurs qui jouaient le rôle essentiel dans la nouaison des fruits.
Influence des pépins
Les fruits ont un poids d'autant plus élevé qu'ils ont plus de pépins. En somme, les pépins attirent vers eux le flux des réserves du support et de l'arbre.La graine joue un rôle, même si elle est avortée. Par effet d'autorégulation de la part de l'arbre par manque d'alimentation, il y a lieu de formation plus importante de pépins.
La Théorie Hormonale
A côté de la théorie de C/N, une conception hormonale de l'induction florale s'est progressivement développée.Il a été prouvé sur pommier, que des pépins par l'intermédiaire des hormones qu'ils secrètent, jouaient un rôle essentiel pour réduire le nombre de bourgeons floraux en formation.
Peut-on concilier les théories ?
Les feuilles sont le siège de la synthèse des glucides, mais elles sont aussi le siège de la synthèse des substances de croissance. Par exemple, l'ablation des feuilles diminue la production des glucides, mais aussi celle des substances de croissance.Inversement, si on enlève des fleurs et des fruits en année de forte floraison, on favorise les feuilles. Mais, leur augmentation en nombre et en surface est inférieure à l'effet normal de l'alternance, ce qui prouve bien que la théorie des glucides est insuffisante.
La Théorie des trois niveaux
Sur des bases empiriques et d'après les observations de plusieurs chercheurs dans ce domaine, l'arbre peut avoir 3 niveaux de puissances végétatives :- Un niveau moyen équilibré, où pousses et fruits se développent chacun de façon satisfaisante.
- Un niveau élevé où les pousses et les grandes feuilles dominent.
- Un niveau bas où la fonction de reproduction s'exacerbe, mais sans résultat économique, car les fruits peuvent être abondants, mais de petit calibre et de mauvaise qualité.
Ces niveaux peuvent s'observer ou sur l'arbre ou sur une branche seulement.
- Le premier est celui qu'il faut chercher à atteindre.
- Le second se rencontre sur les arbres jeunes ou sur un porte greffe vigoureux ou très bien alimenté après récolte faible, ou après taille.
- Le troisième est celui d'arbres qui souffrent pour une raison quelconque.
Conclusion
Lorsque l'arbre produit une récolte abondante, envisagez d'éclaircir les fruits pour réduire la charge sur l'arbre. Cela peut se faire chimiquement en appliquant des produits spécifiques pour cette opération à des doses très étudiées et à des stades très précis.Cette opération peut se faire également manuellement mais elle est très couteuse. cette pratique de gestion, peut aider à atténuer les effets de l'alternance et à promouvoir une production de fruits plus cohérente et durable pour les clémentiniers.